1. CONTEXTE
Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a reçu un appui de l'Association Internationale pour le Développement (IDA) du Groupe de Banque Mondiale, pour préparer le projet de développement multisectoriel et de résilience urbaine de Kinshasa, ayant pour objectif dans sa 1ère phase d’améliorer les conditions de vie et les opportunités socio-économiques des quartiers pauvres et vulnérables ciblés, par des investissements sélectionnés et renforcer les capacités de planification et de gestion urbaine de la ville de Kinshasa.
Le projet de développement urbain pour la ville de Kinshasa est basé sur le concept de « villes inclusives et résilientes » sous un angle spatial, économique et social et de résilience aux aléas. Il financera des infrastructures structurantes au niveau de la ville et des investissements de proximité au niveau des quartiers, en abordant également le défi de sous-emploi et de cohésion sociale, ainsi que les renforcements de capacité en matière de gestion urbaine. Les investissements du projet seront concentrés en priorité au niveau des bassins versants Est et Ouest de la rivière N’djili et les interventions en matière de renforcement institutionnel sur le niveau provincial essentiellement.
Le projet vise à enclencher une transformation progressive du milieu urbain autour d’une série d’interventions intégrées pour améliorer les conditions de vie des populations des zones situées de part et d’autre de la rivière N’djili. L’ambition du projet se heurte très vite à la complexité du milieu dans lequel les investissements sont envisagés, qui demanderont des études techniques longues et des mesures appropriées pour la réinstallation des populations touchées (en particulier les déguerpis), et aux délais de préparation très courts du projet. Il faudra donc envisager la mise en oeuvre programmatique en favorisant des investissements locaux peu complexes et en minimisant les impacts environnementaux et sociaux négatifs notamment en termes de déplacement de population.
Le projet s’articule autour de 4 composantes et sous composantes ci-après :
1. Infrastructures et services résilients
1.1. Services de base dans toute la ville
1.2. Amélioration des quartiers
2. Des communautés inclusives et résilientes
2.1. Inclusion socio-économique
2.2. Aménagement urbain et gestion du foncier
2.3. Gouvernance locale
3. Gestion du projet
4. Contingence d’intervention d’urgence
1.1. Dispositif institutionnel pour la mise en oeuvre du projet
Les Agences d’exécution chargées de la mise en oeuvre des différentes activités du projet sont reprises ci-dessous :
❖ La Cellule Infrastructures chargée de la coordination du projet et de la mise en oeuvre d’une partie des activités de composante 1 : Infrastructures et services résilients, de la sous-composantes 1.1 (volet 1.1.c « Gestion des déchets solides » et de la composante 2. Communautés inclusives et résilientes ainsi que l’intégration des thématiques transversales dans l’ensemble des sous-composantes ;
❖ La Cellule d’exécution des projets-Eau, « CEP-O » en sigle pour les volets 1.1.a. « Eau » et 1.1.b. « Assainissement » de la sous-composante 1.2. « Services de bases à l’échelle de la ville ».
❖ L’Unité de Coordination et de Management des projets du Ministère des ressources hydrauliques et de l’Électricité « UCM » en sigle, responsable de la mise en oeuvre des activités du volet 1.1.d. « Énergie » de la sous-composante 1.1. « Services de bases à l’échelle de la ville » ;
❖ L’Institut National de Préparation Professionnelle « INPP » en sigle, porteur du volet 2.1.b « Développement des compétences » de la sous-composante 2.1. « Inclusion socio-économique » ;
❖ La Cellule de Développement Urbain de Kinshasa « CDUK » en sigle, qui a la responsabilité technique de tous les autres volets relatifs à la ville de Kinshasa. Elle sera également étroitement associée à la préparation technique des volets avec l’appui de la Cellule Infrastructures. Elle sera en charge de la mobilisation des parties prenantes pour l’appropriation des populations aux activités du projet.
Pour le cas spécifique des activités de renforcement de la gestion et de l’occupation foncières, la ville de Kinshasa collaborera étroitement avec le Ministère National des affaires foncières ainsi que le ministère de l’Urbanisme et Habitat.
1.2. Parties prenantes et bénéficiaires
Les bénéficiaires du projet sont constitués par :
• Les populations habitant les quartiers situés dans les bassins versants Est et Ouest de la rivière N’djili, dans les communes de Lemba, Matete, N’djili, Kisenso ;
• Les populations habitant les quartiers situés en aval de l’usine de traitement d’eau de la REGIDESO Ozone, dans la commune de Ngaliema ;
• Les administrations des communes de Lemba, Matete, N’djili, Kisenso ;
• L’Administration de la ville province de Kinshasa ;
• La population de Kinshasa en général de façon indirecte.
Le projet sera réalisé avec l’implication des parties prenantes ci-dessous :
• Le Ministère des Infrastructures et Travaux Publics ;
• Le Ministère des Ressources Hydrauliques et Electricité ;
• Le Ministère des finances ;
• Le Ministère de l’Urbanisme et Habitat ;
• Le Ministère de l’Environnement et Développement durable ;
• Le Ministère des Affaires Foncières ;
• Le gouvernement provincial de Kinshasa ;
• Les entités territoriales décentralisées (communes, quartiers) de la VK ;
• La REGIDESO ;
• La SNEL ;
• Les organisations de la société civile actives dans la zone du projet ;
• Les gestionnaires des institutions sociales et scolaires oeuvrant dans la zone du projet (centres de santé, écoles, marchés, centres de promotion sociales) ;
• Les Établissements universitaires (Université de Kinshasa, Institut Supérieur d’Architecture et d’Urbanisme-ISAU).